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Au-delà du mal

10 ans, Thomas Bishop est placé en institut psychiatrique après avoir assassiné sa mère. Il s'en échappe quinze ans plus tard et entame un périple meurtrier à travers les États-Unis. Très vite, une chasse à l'homme s'organise : la police, la presse et la mafia sont aux trousses de cet assassin hors norme, remarquablement intelligent, méticuleux et amoral. Les destins croisés des protagonistes, en particulier celui d'Adam Kenton, journaliste dangereusement proche du tueur, dévoilent un inquiétant jeu de miroir, jusqu'à un dénouement captivant.

Ce que j’en ai pensé :



Histoire :


Ce livre est divisé en 3 parties.

La première nommée Thomas Bishop où on apprend à découvrir ce personnage atypique ; son enfance, ses années passées en centre psychiatrique ainsi que son plan d’évasion. Toutes les informations qu’il nous faut pour comprendre comment a été fabriqué un véritable tueur en série sont dans ce chapitre.

La seconde nommée Adam Kenton où l’on n’occulte en rien les passages sur Thomas Bishop et son épopée meurtrière mais ici le récit introduit un nouveau personnage, en la personne d’un journaliste particulièrement rodé dans le rôle de l’enquêteur criminel. Sorte de profileur chargé par le journal qui l’emploie de mettre la main sur Bishop avant la police.

Enfin la dernière nommée Thomas Bishop et Adam Kenton, qui voit le dénouement de cette chasse à l’ « homme ».


Attention les crimes sont sanglants et sexuellement dérangeants.


J’ai aimé découvrir en toile de fond dans la bonne première moitié du livre la question de la peine de mort ; Comment un politicien œuvre pour son propre camp sur cette question en utilisant le cas Bishop et plus avant celui d’un exécuté ! Comment les journalistes manipulent l’opinion publique pour faire vendre plus d’exemplaire… Toutes les manigances en haut lieu à la maison blanche pour étouffer ce débat de la peine de mort et autre scandale politique.


Les personnages :


Nous suivons un nombre impressionnant de personnages dans ce livre : politiciens, policiers, journaliste, parents des victimes, victimes (qui ne font qu’une brève apparition vous vous en doutez bien), petits délinquants, mafia…

Que dire de Thomas Bishop. De part l’enfance qu’il a eu, on ne s’étonnera pas de voir que sa santé mentale n’est pas tout à fait intacte. Ce tueur de femme est totalement crédible dans son rôle et m’a étonné quand à sa capacité à se fondre dans la société, alors que celui-ci ne l’avait jamais réellement intégré avant son évasion ; Ingéniosité qui ne se laissait pas vraiment deviner au vu des premières pages où il croit berner les médecins sur sa soi-disant bonne santé mentale.

Malgré ses actes totalement atroces, je n’ai pas pu m’empêcher d’ « admirer » ces manœuvres et comment il a réussit à échapper à tous ses poursuivants.

Adam Kenton : Ce journaliste se plonge dans les méandres du cerveau dérangé de Bishop, et passe à de nombreuses reprises à côté ! J’ai été énervé de voir qu’il laissait passer un nombre important d’infos parce que sa suffisance lui disait qu’elles étaient sans importance…


Le style :


Les chapitres sont extrêmement longs (plus de 50 pages chacun) et dedans se mêlent les histoires de tout un chacun.

J’ai été gêné au début par l’enchainement et l’alternance de paragraphe entre tous les différents protagonistes. Il n’y a une sorte de petite transition (« à plus de cent kilomètres de là » par exemple) en début de phrase mais il y a toujours un petit temps d’adaptation avant de savoir de quel personnage on parle. Et ils sont tellement nombreux qu’il faut avoir le déclic assez vite. C’est quand même assez bien amené. Le récit est très dense. Beaucoup de description d’action et peu de dialogue. Mais bizarrement je me suis laissé happée. J’ai trouvé quelques longueurs dans la partie deux car il y a tout un décorticage d’archive et donc d’information qui m’ont un peu ennuyée (surtout quand l’enquêteur part sur des fausses pistes !!).


Ce livre est une plongée dans l’âme du mal. Il est très détaillé et bien mené. Les crimes vous feront frissonnés. La chasse à l’homme est haletante !

C'est un livre cependant à ne pas mettre entre toutes les mains de part les crimes sexuellement dérangeants.




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