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Les yeux

Tout en haut du Plateau, le vent pouvait rendre fou. On avait choisi d’y construire un asile. L’Orme : une grande bâtisse lugubre, battue par les vents et la neige. Même les bombardements de 44 n'avaient pu en venir à bout. À croire qu’il échappait à toute influence humaine. Et des morts étranges, violentes, il y en avait toujours eu et il y en aurait encore, là-haut. D’ordinaire, personne ne venait s’en mêler. Ni la gendarmerie du Village, ni les réducteurs de tête de Paris. Si on avait écouté les fous enfermés derrière les murs de l’Orme, on y aurait peut-être vu l’oeuvre d’un monstre. Mais les fous, ça ne s’écoute pas, ça se traite. Ce que le psycho-chirurgien à la tête des affaires médicales de l’établissement sait faire d’une main de fer. À l’abri des regards. À condition de parvenir à se débarrasser définitivement de cette trop curieuse disciple de Lacan venue fouiner dans les dossiers de ses malades.


Merci à la plateforme Netgalley et aux éditions Bragelonne pour cet envoi.

Mon avis:


J'ai frissonné en lisant ce livre. Très bien construit, je le recommande pour une lecture horrifique. Avec Halloween qui approche, il est parfait.

L'histoire:


L'histoire se déroule dans un hôpital psychiatrique. Le décor est posé: ce sera un huis clos angoissant!


Nous côtoyons des patients un brin ou totalement fous, un personnel pas vraiment très net, des médecins déontologiquement pas regardant... Bref un cocktail détonnant pour une histoire alliant thriller psychologique et fantastique.


Un imminent professeur est attendu. Il doit examiner une patiente souffrant d'une maladie rare: la prosopagnosie. Sauf qu'à sa place, arrive une jeune étudiante de vingt ans. Lucie va découvrir qu'au sein de cet établissement d'étranges manifestations touchent les patients. Des yeux apparaissent dans un coin de leur chambre et leur ordonne de les regarder... Sauf que s'ils le font, ils n'en ressortent pas indemne.


Le lieux est sinistre.


Ce huis-clos est psychologiquement perturbant. On ne sait jamais vraiment distinguer le vrai du faux. Ces yeux sont-ils pure invention des pensionnaires? Peut-on se fier à la parole de personnes internées? Comment expliquer ces morts mystérieuses? Bref, nous sommes sans arrêt à nous poser des questions et à faire des hypothèses. Qui est coupable?

Car tous sont suspects!!


Les personnages participent eux-aussi à cette sensation de malaise.


Les personnages:


Nous avons les patients tous plus fous ou meurtriers les uns que les autres.


Les surveillants ne sont pas en restent: blasés par leur travail, profiteurs...


Le chirurgien ou le directeur qui semblent exploiter cette réserve de patients qui sont seuls au monde... Bref, nous ne sommes à l'aise en présence d'aucun d'eux.

Même Lucie, cette jeune étudiante est étrange. Elle est froide, stoïque, insensible... Elle ne comprend pas le second degré (ce qui l'amène à des réflexions plutôt cocasses!). On apprend à l'apprécier au fur et à mesure que l'on découvre son histoire. Néanmoins on en vient encore et toujours à douter de sa santé mentale, comme tous les autres d'ailleurs.


Les personnages sont difficilement cernables. Ce qui nous amène à les suspecter à longueur de temps.


Le style:


J'ai été happé par cette histoire horrifique.


Je préfère prévenir qu'il y a une grosse part de fantastique dans cette histoire. C'est très bien exploité et à aucun moment je n'ai trouvé que c'était forcé ou incohérent.


J'ai apprécié la petite touche d'humour qui allège un peu le récit, grâce notamment à la non-faculté de Lucie à comprendre le second degré ou à l'apparition ponctuelle du chauffeur de taxi!


L'ambiance des années 50 est également bien retranscrite. On s'y croirait!


En résumé, j'ai passé un très bon moment moment avec ce thriller fantastique.

17/20

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