La Patience du Diable

Le Mal peut-il contaminer ceux qui le traquent ? Un go-fast pris en flag qui transporte bien pire que de la drogue… Deux ados qui tirent sur les passagers d’un TGV lancé à pleine vitesse… Des gens ordinaires découverts morts… de terreur. Le Diable mène le bal, le monde est devenu fou. Lieutenant à la Section de Recherche de Paris, Ludivine Vancker comprend bientôt qu’un fil sanglant relie ces faits divers. Rien ne pourra l’empêcher de remonter la piste à sa source. Aux racines de la peur.

Ce que j’en ai pensé :

Ce livre est le second tome de la saga Ludivine Vancker.

L’histoire se déroule un an et demi après les tragiques événements de la conjuration primitive.

Nous retrouvons une héroïne profondément bouleversée par son expérience dans le tome 1.

Je pense que vous pouvez lire ce second tome indépendamment du premier, mais je ne vous le conseille pas. Pour comprendre les profonds tourments dans lesquels naviguent Ludivine il faut se plonger dans le premier tome, qui de mon point de vue est meilleur. Celui-ci est un peu en dessous mais encore terriblement efficace.

Dans le T1, nous plongions au sein d’un groupe de tueurs en série, ici même principe mais bien plus tordu (j’ai trouvé) ! Les victimes c’est nous, les gens ordinaires et pas seulement un par ci un par là, mais à grande échelle. Ce roman touche un point sensible à bien des égards quand on a vécu les événements terroristes de l’année dernière.

Nul n’est à l’abri : la mort touche tout le monde (au cinéma, au centre commercial…).

P268 « Chaque passant pouvait y passer. L’homme pressé qui rentre du boulot tard, l’autre qui se hâte de rejoindre un rendez-vous, celui qui porte ses courses, la femme qui file à son atelier de théâtre, celle qui promène son chien, même les petits groupes, un couples qui marche lentement, deux adolescents s’échangeant une cigarette, ou plus loin encore ces trois jeunes qui s’échappent vers un cinéma ou une soirée improvisée. Tous étaient susceptibles d’être frappés de plein fouet par la terreur, par le drame, par la mort ».

L’ambiance de ce livre est pesante et les dernières pages sont complètements haletantes.

On a un compte à rebours très stressant sur le dernier tiers du bouquin et c’est là que j’ai trouvé que toute l’histoire prenait toute sa dimension.

Au début, on suit pas mal d’histoire. Mais au cœur de cela une course poursuite et une découverte macabre. Commence une enquête assez prenante, mêlant divers crimes qui finalement ont tous un point commun.

On enchaîne les scènes macabres et sommes stupéfaits par la noirceur des tueurs (mais intrigués néanmoins par leur motivations!!)

Les personnages :

Nous suivons Ludivine et Segnon, ce duo déjà présent dans le T1. Ludivine est fragile et j’ai été touché et heureuse de la retrouver dans ce second tome. La voir se reconstruire après le traumatisme du T1, me la rendu plus humaine. Elle s’est forgée une carapace. Elle est devenue plus dure, et a développé un sens de l’analyse bien plus accrue. J’ai aimé son évolution et qu’elle soit au cœur de cette enquête.

Segnon est un gros nounours d'un mètre quatre-vingt quinze qui est toujours prêt à consoler Ludivine. C'est un personnage attachant et qui lui aussi s'est retrouvé pris au piège dans le T1. Son seul réconfort: sa famille...

Le style :

Maxime Chattam reste pour moi un maitre incontesté du thriller.

Il y a eu moins de surprise dans ce tome-ci mais sa plume est toujours aussi agréable et les mises en scènes soignés.

Petite déception pour moi qui avait deviné assez vite qui était l'instigateur de toutes ces tueries! Et dans un thriller, deviner la tête pensante c'est un peu dommage!

Il y a un petit côté fantastique que j'ai beaucoup aimé! (Le diable existe-t-il?)

Encore une plongée dérangeante dans l’âme du mal. Un bon thriller mais assez inégale dans les scènes d'actions. le dernier tiers du livre est vraiment haletant.

lecture comptant pour le challenge 100% francophone février