Le vide de nos cœurs

À 16 ans, Aysel n'a qu'une obsession : planifier sa propre mort à la perfection. Entre sa mère qui la regarde à peine, ses camarades de lycée qui l'évitent, et son père responsable de l'accident fatal qui a marqué sa petite ville à jamais, pour Aysel la vie est devenue trop lourde à supporter. Seul problème, elle n'est pas sûre d'y arriver seule.

C'est alors qu'elle découvre Suicide Partners, un site qui lui permettra de trouver le compagnon idéal. Et c'est FrozenRobot, alias Roman, victime d'une tragédie familiale, sur qui elle jette son dévolu. Aysel et Roman n'ont rien en commun, mais ils commencent à apprivoiser leurs failles. Alors que la date fatidique approche, Aysel va devoir choisir entre son envie de mourir et celle de convaincre Roman qu'il ne devrait pas se sacrifier. Et Roman n'est pas du genre facile à persuader...

Mon avis:

Ce livre aborde le thème du suicide adolescent. Et malgré une thématique forte, ce livre n'a pas réussi à me convaincre.

L'histoire:

Je pensais m'orienter vers un livre très dur, et touchant. Or, finalement je me suis retrouvée dans une trame assez classique sans grand retournement.

Aysel et Roman décide de s'associer pour réussir leur suicide. Elle est dépressive à la suite d'un événement qui a touché son père. Lui on l'apprend pas la suite veut en finir pour un drame s'étant produit un an plus tôt. L’histoire m'a malheureusement paru un peu plate.

Le fait que je ne me sois pas du tout attachée à Aysel est sans aucun doute pour beaucoup dans mon appréciation. Les personnages:

Aysel est dépressive. On le devine tout de suite et elle même en est bien consciente.

Si dès les premières pages, on en vient à ressentir la détresse de cette jeune fille, par la suite, j'ai eu le sentiment que ce n'était pas crédible.

En effet, le vide qu'elle ressent vient du fait qu'on la juge, que tous la regarde comme si elle était comme son père (et ce fait est rabâché une quantité de fois). A un moment on a envie de lui dire "stop, ça suffit".

Oui je suis consciente que la dépression est une maladie mais ici, tout est trop facile. Il suffit qu'elle rencontre un garçon, que celui-ci la regarde autrement et la vie vaut la peine d'être vécue... Je vais être dure, mais on dirait presque un caprice: Personne ne m'aime alors je préfère en finir...

L'histoire de Roman est moins caricaturale et plus touchante. Il se sent responsable d'un fait qui a bouleversé sa vie un an plus tôt.

On passe les pages et lorsqu'on apprend le drame subit, c'est plus délicat.

Et son histoire m'a bien plus attendri. Sa famille (sa mère) aussi m'a fait de la peine. En résumé, Roman est le point fort de ce livre.

Le style:

Ce livre se lit vite. Il est assez court. Cependant j'ai regretté de nombreuses répétitions. Aysel n'arrête pas de se lamenter sur ce qui est arrivé à son père, et l'auteur insiste sans arrêt sur ce fait, justement je pense pour appuyer cette dépression dont la jeune fille est victime. Mais à un moment, ça a juste suffit à m’exaspérer.

En résumé, le thème abordé est grave. Néanmoins j'ai trouvé l'histoire trop facile. L'héroïne m'a semblé trop rapidement influençable et finalement pas si réfléchie que ça.