Emmanuel d'Astrées
Merci à la boutique des auteurs pour cet envoi.
L'amour est le lien. Emmanuel D'Astrées, Anna, Joshua, Jacques ont tous ce lien qui les relie. Emmanuel D'Astrées le recherche mais il en est privé par une incroyable découverte qu'un puissant État veut dissimuler à tout prix, au prix même de ses enfants Anna et Joshua qu'il croit morts. Mais Anna est en vie et alors qu'elle trouve son frère et l'amour de sa vie, une effroyable machination étatique va se dresser devant elle. L'amour sera-t-il plus fort? La vérité pourra-t-elle éclore avant qu'il ne soit trop tard ?
Mon avis:
J'ai malheureusement un avis très mitigé sur ce livre.
j'ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans cette histoire qui tient plus pour moi de réflexions philosophiques que de dystopie. Le message de ce livre reste encore très obscur pour moi.
L'univers:
Nous comprenons que nous sommes dans un monde où la science est devenue l’intérêt principal. On n'hésite pas à sacrifier des vies pour faire de grandes découvertes.
On comprend aussi que l’État supervise tout et laisse très peu de liberté.
C'est le cas du scientifique Emmanuel d'Astrées. Il est choyé et tous ses caprices sont exhaussés mais il n'est pas libre. Néanmoins ce n'est jamais clairement énoncé. C'est à nous d'en déduire toutes ces faits...
On se concentre exclusivement sur ce personnage atypique ainsi que sur quelques personnes de son entourage. L"univers est assez restreint au final. Nous n'avons pas vraiment conscience de ce qui se passe pour les autres, sur un plan plus général. Tout cela est finalement assez vague.
L'histoire:
J'ai eu l'impression en lisant ce livre d'être sans cesse perdue. L'histoire n'est pas linéaire. On part très souvent dans des réflexions sans cesse plus compliquées.
Pour ce qui est de l'histoire, j'ai compris l'essentiel mais n'ai pas vraiment saisi l’intérêt...
Tout va trop vite, ou plutôt tout est trop décousu.
Même au niveau de la structure du récit, j'ai eu du mal à comprendre qui était le narrateur. Un coup on utilise le "je" en faisant parler Anna et un paragraphe plus tard, on utilise le "elle" en parlant d'elle... Je ne comprenais plus rien. Et tout cela n'a pas facilité ma lecture.
Sur le même principe, nous avons tout un chapitre où Anna côtoie un professeur. Il n'est fait mention nulle part du nom de ce fameux professeur. Au chapitre suivant, nous sommes en présence d'un Jacques... Et il ne nous ai jamais dit que ce Jacques est le professeur... C'est à nous de le deviner... Cela rend la lecture de plus en plus nébuleuse.
Les personnages:
Impossible pour moi de m'attacher aux personnages.
Celui d'Emmanuel D'Astrées est un extraterrestre. Complètement déconnecté de la réalité, à la recherche de son âme. Il est trop égoïste pour se soucier de ce qui l'entoure, j'ai eu beaucoup de mal avec lui et ses attentes farfelues.
Anna est peut-être celle dont j'ai le plus apprécié le personnage mais encore une fois, elle reste trop mystérieuse et incompréhensible pour que j'ai eu un réelle attachement pour elle.
Le style:
C'est probablement sur ce point que j'ai le plus à redire.
Je n'ai pas compris le plan de narration de l'auteur et son style d'écriture ne m'a pas convaincu. Cela m'a plus embrouillé qu'autre chose.
Outre ce "problème" de narrateur évoqué plus tôt, on saute du coq à l'âne à tout moment du récit. On part dans des grandes envolées lyriques qui m'ont perdu.
J'ai pris note de passages, à vous de comprendre de quoi il traite. Moi j'étais perdue. Ce genre de phrases déboulent au milieu de nulle part...
"Je ne l'accompagnerais plus. J'étais devenue lui. Partout où je voulais vivre, je prenais mon quart tout comme son modèle, observant mon existence défiler sans consistance autour de moi.
ou encore:
" au même moment, des êtres de la taille des enfants et aux yeux gigantesques comme ceux des fœtus à leur début entrèrent sans crier gare et par la fenêtre attrapèrent des ligaments de lumière venant du firmament comme autant de fils d'or tirant sur un brillant cerf-volant". Ce genre d'écriture est bien trop imagé pour moi.
En conclusion, ce roman n'était pas pour moi. Le récit est truffé d'allégories. Cela le rend lourd et difficile de compréhension.