Les gens heureux lisent et boivent du café
« Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. […] J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux. » Diane perd brusquement son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. C’est peut-être en foulant la terre d’Irlande, où elle s’exile, qu’elle apercevra la lumière au bout du tunnel.
Mon avis:
Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre avec cette lecture. Je suis une grande réfractaire au contemporain. Contre toute attente j'ai passé un bon moment qui m'a même semblé trop court...
L'histoire:
J'ai été sensible au drame qui touche Diane (mon petit cœur de maman a pleuré pour elle). Elle doit se reconstruire après ce terrible accident qui lui a enlevé sa petite fille et son mari. Les premières pages m'ont grandement affecté. Dire au revoir est une chose, continuer à vivre en est une autre.
Pour cela, Diane s'exile, part là où son mari aurait tant voulu aller: en Irlande.
L'histoire de Diane est agréable à suivre.
Son histoire avec le grand ténébreux torturé et irascible voisin m'a laissé un peu circonspecte. Il y a absolument tous les clichés de la romance contrariée: deux personnes qui se haïssent au premier regard, et qui du jour au lendemain vont tomber amoureux... Quelque chose va les séparer lorsqu'ils vont se dévoiler leur sentiment...
Bref, rien de très original!
La fin par contre, va à l'encontre de tout ce que j'aurais pu imaginer. Et ça c'était une bonne surprise!
Peut-on parler enfin de cette histoire de cigarettes? L'auteure aurait-elle des parts dans la SEITA? Il ne se passe pas une page sans que l’héroïne grille au clope. Environ toutes les vingt lignes, elle se sent obligée de sortir son paquet... C'en devient hyper lassant!!
Les personnages:
Diane est touchante dans sa douleur. Le thème du deuil est très bien représenté par cette héroïne.
Si dans les premiers temps elle est assez apathique, elle reprend du courage et de la force grâce aux forts sentiments (de haine?) tournés vers son voisin! Elle ne se laisse pas forcément marcher sur les pieds, surtout pas par ce voisin si insupportable. Ses sentiments vis-à-vis de Edward change du tout au tout en très peu de temps. J'ai trouvé cela beaucoup trop rapide. Elle reste quand même une femme raisonnée et responsable.
Edward, le fameux voisin infect est une grosse caricature de l'artiste torturé... Je n'ai pas réussi à m'attacher à lui. Trop versatile et imbuvable.
Malgré cela, j'espère le revoir dans le tome 2.
Les autres personnes qui entourent Diane sont... différents. Les propriétaires de la maison qu'elle loue en Irlande sont pleins de gentillesse et de bonté!
Par contre, son meilleur ami est là aussi une caricature du bobo parisien, qui ne pense qu'à boire, faire la fête et sauter sur tous les mecs qui bougent...
Le style:
Le style est simple, juste, agréable (si on enlève les dix mille références aux cigarettes!).
J'ai eu envie de me jeter sur le tome 2 pour voir comment allait se débrouiller Diane par la suite.
En résumé, j'ai passé un excellent moment avec ce court roman (d'ailleurs un peu trop court à mon goût). Si on fait abstractions des gros clichés des personnages et de la romance "revirement à 180°", c'était une bonne distraction.
16/20
Lecture pour le challenge au fil des saisons et des pages AUTOMNE 1/5
Consigne: Un livre qui se passe dans une petite ville!