La bête du bois perdu
« La Bête est insaisissable. Elle se glisse dans les sous-bois quand tombe silencieusement la nuit. Elle rampe, rugit d’une rage sourde, prête à ravager les alentours de sa fureur meurtrière. Et nul ne la rencontre sans en mourir. La Bête n’a pas d’ombre. Elle ne laisse aucune trace après son passage, si ce n’est que le corps massacré de sa pauvre victime. Dans la pâle lumière du soir, sa fourrure se marie à l’absence de couleurs. » Depuis qu’elle a décimé sa famille, Sybil n’a qu’une obsession : tuer la Bête et trouver enfin la quiétude dans la vengeance. Moins coquette que ses sœurs, moins prompte à se marier que les autres filles de son âge, la belle, éprise de liberté, préfère s’exercer aux arts de la chasse et manie l’arbalète avec courage. Retenue au village par l’amour qu’elle porte à son père défaillant, elle finit par répondre à l’appel obsédant de la forêt le jour où la Bête frappe de nouveau. Sait-elle qu’elle vient de poser le pied au cœur d’un labyrinthe inextricable fait de roses dorées, de contes oubliés et d’illusions démentes ? Les rêves et les cauchemars, les histoires et les réalités se mélangent dans ce bois perdu où les reines mangent les cœurs des jeunes filles et où les princes cachent des monstres ...
Merci aux éditions Magic Mirror pour la mise à disposition de cet ebook dans le cadre du Plib 2019.
Mon avis:
J'ai un avis assez mitigé sur cette lecture. J'ai passé dans l'ensemble un bon moment mais j'ai trouvé de nombreuses longueurs qui ont entravé ma lecture.
L'histoire:
Je ne suis pas vraiment familière des réécritures de contes. J'ai bien sur lu les chroniques lunaires ou un palais d'épines et de roses mais jamais vraiment les livres de cette maison d'édition qui est réellement spécialisé dans les réécritures. J'étais donc impatiente de me plonger dans un de leur récit. C'est chose faite avec la bête du bois perdu.
Ici nous sommes dans la réécriture de la belle et la bête. Il y a en effet certains éléments qui y font penser. Ce que j'ai aimé, c'est qu'on ne se restreint pas à ce conte. Sur la route de Sybil nous allons aussi rencontrer le petit chaperon rouge et sa mère grand, la méchante reine de Blanche-neige, le petit Poucet... Toutes ces petites notes au contes de notre enfance m'a beaucoup plu. Néanmoins cela marque aussi le point de départ d'un problème dans la narration, celui d'une redondance dans l'histoire. Sybil va de contes en contes et au fur et à mesure, à la découverte succède une certaine lassitude. J'ai trouvé qu'au bout d'un moment on tournait en rond. On est toujours dans la même trame. Sybil part dans le bois perdu et avance de rencontres en rencontres... Au point où j'avais l'impression qu'on stagnait totalement, surtout que toutes ces personnes n'aident en rien Sybil. Leur réponse à sa question: où est la bête? reste toujours la même: Quelle bête? c'est à croire que tout le monde ignore son existence. L'impression que cela fait c'est que nous sommes en plein rêve. Dans ce monde très onirique, je me suis un peu perdue et j'étais impatiente qu'enfin on réponde à nos questions. Le récit souffre à mon avis d'un gros problème de rythme. Il y a trop de longueurs et on avance pas assez dans l'histoire en milieu de livre.
Le récit de Sybil est entrecoupé de l'histoire du prince Espérance. Bizarrement quand apparaissait ces passages mon attention était plus vivace. Bien sur les deux histoires se regroupent pour n'en faire qu'une mais je préférais de loin ces instants de la vie du Prince que le récit de Sybil.
Les personnages:
Sybil est une jeune femme déterminée et en colère. Son désir de vengeance va la conduire à traquer la bête mais à être aussi par conséquence le centre d'attention de celle-ci.
Le bois est je trouve un personnage en lui-même. Il crée des illusions et cherche à perdre ses habitants. Il désoriente et conduit à la folie. Dans les moments de purs délires j'ai eu un peu de mal à suivre...
Rose est un personnage assez mystérieuse. Sybil fait sa rencontre et elle restera en fil rouge tout au long du récit. Elle est amnésique et cherche à rentrer chez elle sans savoir où se trouve son chez soi...
La bête est complexe et a différentes facettes que je vous laisserais découvrir.
Le style:
La plume est belle et m'a bien emporté. En tout cas au début de ma lecture. Néanmoins les longueurs et les circonvolutions de Sybil dans le bois m'ont un peu perdu en cours de route.
il y a aussi pas mal de coquilles dans le texte de cet ebook qui ont entravé ma lecture...
En résumé, c'est une lecture en demi-teinte. J'ai été séduite par la plume mais beaucoup moins par la perte de vitesse en milieu de roman.
13/20