Delirium, tome 1
Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes… « Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »
LC avec Amélie (compte instagram Oura_and_co)
Mon avis:
C'est une dystopie qui date un petit peu mais que je n'avais pas encore eu l'occasion de découvrir. J'ai aimé ce roman malgré le fait qu'il ne révolutionne pas le genre. L'histoire:
Le postulat de base est intéressant: l'amour est une maladie qui nécessite un traitement arrivé à 18 ans. C'est plutôt original même si on sent d'avance que ce récit tournera complètement autour d'une histoire d'amour. Si vous n'êtes pas trop fleur bleue passez votre chemin.
On a de l'amour entre deux jeunes gens mais pas que... On découvre l'histoire de Léna et surtout celle de sa mère qui a toujours été réfractaire à ce "vaccin". On parle alors aussi beaucoup d'amour maternel, ce que n'éprouve plus les personnes immunisées.
Comme dans chaque dystopie, nous avons une héroïne qui croit dur comme fer au système et qui attend avec impatience son traitement (elle compte les jours) malgré, ou plutôt à cause de son histoire personnelle. Puis une rencontre va venir bouleverser toutes ses croyances. Bien sur il y a aussi l'autre élément incontournable de la dystopie: les rebelles... Ceux qui ne sont pas immunisés, qui vivent en dehors de la société et qui mènent des actions de temps en temps pour se rappeler à la population.
Bref, vous l'avez compris, rien qui ne sorte tellement des codes. Tout est assez prévisible sans que cela m'ait vraiment gêné. J'ai passé un bon moment avec ce premier tome et la fin m'a clairement donné envie de sauter sur la suite. Il y a eu ce petit élément (un peu) surprise qui a vraiment ravivé mon intérêt.
Les personnages:
Les personnages sont assez caricaturaux.
Léna c'est la fille sage qui suit les règles. Elle a pour meilleure amie une fille un peu plus rebelle qui ose faire des sorties après le couvre-feu et qui est toujours un peu borderline dans ses propos sur le système. Le gars qui va faire chavirer le cœur de Léna est un peu trop lisse à mon goût. Il manque un peu de charisme mais il joue son rôle à la perfection: c'est le garçon gentil et attentionné.
Nous sommes dans un monde où les sentiments sont un petit peu éteint par le traitement. C'est effrayant de voir à quel point sans amour tout est fade. Plus de colère, plus de geste envers l'autre, plus d’intérêt... Les gens s'apparentent à des robots qui agissent selon leur devoir. Sans sentiments les parents ne montrent aucun attachement à leur enfant... Bref, la société est glauque à souhait!
Le style:
Simple et efficace. On ne s'étend pas avec de grandes descriptions. L'univers développé est bien exposé et décrit. Il ne manque aucuns éléments à notre compréhension!
En résumé, c'était un bon premier tome, pas vraiment étonnant mais divertissant.
16/20