Le faiseur de rêves, tome 2 la muse des cauchemars
Le rêve comme seul rempart contre la violence du monde Il est un monde où hommes et femmes naissent avec un don précieux, dont seuls les plus puissants gagnent le droit de se servir en temps utile, mais toujours au nom de l'Empire. À respectivement seize et dix-sept ans, Nova et Kora rêvent du jour tant attendu où des envoyés à la peau bleue viendront enfin les enlever. Alors, seulement, elles pourront accomplir leur véritable destin. Très loin de là, à travers l'espace et le temps, dans la mythique Cité oubliée – qu'après tant d'années, Lazlo Lestrange peut désormais contempler de ses yeux –, retentit une explosion qui fait basculer son monde et celui de Sarai. Leur avenir ne tient désormais plus qu'à un fil, celui que manipule par la seule force de son esprit une enfant cruelle et meurtrie. À la fois plus puissant et plus vulnérable que jamais, le jeune homme va devoir choisir : sauver celle qu'il aime ou bien tous les habitants de la ville interdite jusqu'au dernier. Sans compter qu'un danger plus grave encore menace... Car l'oiseau blanc qui surveille la citadelle depuis toujours veille, et il est grand temps pour lui de passer enfin à l'action. Dieux, monstres, fantômes, mondes étranges et guerre totale, La Muse des cauchemars clôt avec maestria une série aussi poétique que haletante. Qu'on se le tienne pour dit : l'univers de Laini Taylor n'a pas fini de hanter nos rêves...
Mon avis:
Charmée par le tome 1 je me suis plongée dans ce tome 2 sans vraiment savoir ce que j'allais y trouver.
C'était grandiose. Cet univers est bien plus vaste que ce que nous laissait présager le précédent opus.
Si j'avais adoré l'onirisme et la beauté de la construction du tome 1, j'avais aussi déploré la présence d'une scène un peu "niaise" et lente lorsque les deux rêveurs, Sarai et Lazlo découvraient leur corps et cela sur des pages et des pages... Très peu pour moi. Or on attaque ce roman sur une lenteur pas désagréable mais sur une scène qui m'a à nouveau fait penser à ce moment d'ennui. Directement, je me suis dis: ok on va continuer dans cette langueur un peu gnagnan...
Sauf que pas du tout! et heureusement pour moi.
L'histoire ne se résume pas seulement à ce qu'on nous avait fait croire dans le tome 1. On se recentre sur la citadelle et le massacre qui a été perpétré 15 ans auparavant.
Le roman ne s'axe pas uniquement sur Lazlo et Sarai ainsi que sur leur histoire d'amour. Ils passent même au second plan pour nous conter une histoire bien plus développée et immensément riche.
Mais quelle richesse extraordinaire! Qui aurait pu se douter que derrière les prémisses de l'intrigue du premier tome se cachait quelque chose d'aussi extraordinaire? J'ai été bluffé de l'évolution de la trame. La mythologie autour des Dieux et de leur rejeton s'étend et s’étoffe de manière prodigieuse. J'ai adoré.
Concernant les personnages, Minya reste pour moi le personnage le plus intéressant de ce diptyque. Cette gamine est complexe et on développe sa psychologie à son paroxysme dans ce dernier tome. Si bien que les autres protagonistes plus secondaires sont complètement éclipsés.
Exit Thyon et les autres spécialistes dépêchés sur place pour faire bouger la citadelle, exit les autres rejetons des Dieux, un peu trop fades pour faire autre chose que suivre le groupe. Même Lazlo et Sarai paraissent ternes face à Minya et son histoire. Seules Nova et Kora (nouveaux personnages introduits dès le début de ce tome) soutiennent la comparaison.
En cela, les personnages gentils et bons sont relayés au second plan pour faire la part belle à ceux plus torturés et animés par la vengeance.
En résumé, ce second et dernier tome nous ouvre sur un monde insoupçonné, d'une richesse folle et onirique.
J'ai adoré cette lecture et cette saga en règle générale. Je ne suis d’habitude pas vraiment réceptive à des univers trop oniriques ou poétiques mais ici j'ai complètement adhéré.
18/20