Prendre femme, tome 1 prendre Lily
Début des années 2000. Dans une petite ville anglaise sans grands faits d’arme à célébrer ni catastrophes à déplorer, deux fillettes viennent de retrouver leur mère assassinée. Elle git dans sa baignoire, les seins méticuleusement découpés et disposés de chaque côté du corps. Entre ses doigts, deux mèches de cheveux : une brune, une blonde. Lily, couturière et mère exemplaire, n’avait jusqu’alors jamais fait parler d’elle. À quelques mètres du foyer de Lily Hewitt, celui de Damiano Solivo. Alors que tous les soupçons se portent sur cet immigré italien suintant protégé comme un chiot par sa femme, celui-ci oppose un alibi parfait : il travaillait. Pour preuves de sa bonne foi, il a conservé son titre de transport et se trouve en mesure de prouver qu’il a signé la feuille d’émargement ce matin-là, à l’institut qui l’accueille pour son insertion professionnelle.
Lc avec Aurore
Mon avis:
Si j'avoue volontiers que l'idée de l'auteure est certes originale, je me suis complètement lassée de ce procédé...
L'histoire:
L'originalité de ce livre: connaître le nom du tueur très rapidement. Pourtant durant plus de 500 pages nous allons suivre les déboires des inspecteurs pour prouver sa culpabilité et le mettre sous les verrous. Ce n'est pas commun dans un thriller de savoir d'entrée de jeu qui est l'assassin (sauf si vous êtes fan de Columbo). C'est pourtant ce que propose Marie Neuser.
Lily une mère de famille vient d'être retrouvée morte et atrocement mutilée dans sa salle de bain. Les soupçons vont tout de suite se tourner vers un de ses voisins.
Les années passent et ce meurtre hantent l'équipe chargée de sa résolution. Au début, c'était plutôt plaisant de suivre cette enquête. On ressentait toute la frustration des policiers et leur incapacité à progresser. J'en venais à un moment à devenir complètement parano à force de voir tous les bâtons qui se mettaient dans leur roues. Et ce n'est pas mon binôme de LC qui me contredira puis qu’avec elle nous avons élaboré toutes sortes de théories plus rocambolesques les uns que les autres. On se disait qu'il y avait un complot et que tout le monde était responsable.
C'est un peu dans cette état d'esprit qu'on a lu la moitié du livre. Il y a eu un moment pourtant où nous avons basculé de l'autre côté. Celui de l'exaspération. Je trouvais qu'on tournait sans cesse en rond. Qu'on fonctionnait inlassablement sur le même schéma. On trouve un indice qui semble prometteur et ça n'aboutit à rien. On trouve une preuve presque indiscutable, pourtant rien ne se passe. J'ai donc fini par me lasser de cet incessant va et vient. Pendant 200 pages ça ne m'aurait pas dérangé mais ça devient extrêmement redondant au bout de 500 pages...
Même l'aboutissement de cette enquête ne m'a fait finalement ni chaud ni froid. J'ai terminé ce livre en mode: tout ça pour ça...
Les personnages:
On sent vraiment que le but de ce livre n'est pas de résoudre l'affaire mais bien de nous présenter la psychologie des personnages. Au fur et à mesure du livre nous suivons les enquêteurs et surtout Gordon qui devient obsédé par cette affaire. Il n'a jamais laissé de meurtre non classé et ça le rend fou de voir ce coupable en liberté alors qu'il sait qu'il est responsable. On s'attache forcément à ce gars qui va faire des mauvais choix dans sa vie personnelle. Qui va aller loin pour prouver la culpabilité du tueur. Qui va stagner tant que cette affaire n'est pas classée tandis que sa jeune collègue va continuer à vivre en ayant un bébé... Le temps passe et chacun reprend sa vie mais pas lui!
Bref, les personnages sont extrêmement bien dépeint.
Le style:
Je n'ai cessé de vous le répéter ce roman est original. Néanmoins je le pense bien trop long. J'ai fini par être agacée par cette enquête qui tournait en rond et cela a crée un énorme sentiment de lassitude pour cette lecture.
Sinon, la plume de Marie Nauser est plutôt agréable. J'ai noté forcément beaucoup de longueurs mais cela tient surtout de mon propre désintéressement pour l'enquête au fur et à mesure...
En résumé, ce livre n'a pas réussi à me convaincre sur la longueur. J'ai fini par être agacée de ses perpétuelles rebondissements qui nous faisaient croire à un dénouement et qui finalement s'avéraient inutiles comme les autres. A un moment, quoiqu'on fasse on y croit plus...
13/20